Vous voulez une caméra de surveillance ?
Vous préférez vous passer des solutions dites « propriétaires » où tout passe par un cloud de la marque de la caméra (que deviennent mes images ???) ?
Vous êtes un brin économe ?
Vous êtes suffisamment doué(e)s de vos doigts pour bidouiller 2-3 trucs ?
Bravo, cet article est fait pour vous !
Ça date de quelques mois, mais je viens de tout démonter et tout remonter pour faire des photos pour une personne sur un forum donc j’en profite pour écrire l’article qui va avec.
Espérant être utile.
En effet, l’image à droite est une bidouillerie qui me permet d’avoir une caméra de surveillance avec vision nocturne mais qui est réalisée à l’aide de :
- Un Raspberry Pi Zero à 5,5 euros
- Un module caméra avec projecteurs infra-rouges (et le support) à 12 euros
- Un adaptateur secteur classique modifié en micro-USB (gratuit)
- Une carte microSD que j’avais déjà (mais qui a été achetée pour un autre Raspberry ; prix ???)
- Un câble micro-USB vers USB de récupération (gratuit)
- Un adaptateur USB vers RJ45 acheté à bas coût il y plusieurs années (gratuit)
- Un boîtier réalisé avec une boite de rangement de clef USB (gratuit)
- Le Système d’Exploitation MotionEyeOs (OpenSource et gratuit)
Bref, si je ne compte pas l’adaptateur USB vers RJ45 (payé moins de 7 euros il y a presque 8 ans) et la carte SD, j’en suis à moins de 20 euros (pour faire un chiffre rond).
Pour être honnête, il faut compter une carte SD mais on peut prendre du petit pour faire moins cher (perso, j’utilise une de mes carte SD de 16 go, mais j’ai toujours presque 14 Go de libre …)
1 – Installation de MotionEyeOs
La première partie sera d’installer MotionEyeOs sur RaspBerry ; ceci n’est pas vraiment difficile :
- Télécharger la version de MotionEyeOs qui convient sur le dépôt MportsotionEyeOs de GitHub.
- Extraire l’image proprement (étant sur LinuxMint et sur Mac, pas de souci pour moi)
- Insérer la carte microSD dans un adaptateur puis dans l’ordinateur
- Lancer le programme Etcher afin d’écrire l’image.
- Retirer la carte de l’ordinateur.
- L’insérer dans le RaspBerry Pi et brancher pour démarrer.
Comme je n’ai pas de hub-USB, et que le Raspberry Pi Zero n’a qu’une sortie micro-USB pour y brancher des équipements, j’ai navigué à l’aveugle.
L’astuce est de scanner son réseau pour trouver l’IP du raspberry.
Pour cela j’utilise Angry IP Scanner depuis mon Mac Mini en scannant les adresses entre 10 à 50.
Mon Raspberry Pi Zero était sur 192.168.0.25 (oui, il y a un peu de monde à la maison 😉 niveau machines).
On peut donc s’y connecter en faisant http://192.168.0.25:8765 (port utilisé par MotionEyeOs)
Ensuite, pour ne pas avoir à s’embêter, on peut juste dire à sa Freebox (je ne sais pas pour les autres box, mais ça doit être pareil) de lui assigner cette même IP pour toujours.
Pour cela, il faut récupérer l’adresse MAC du Raspberry Pi et dire à la Freebox telle adresse MAC aura telle adresse IP interne.
Le principe ?
En SSH, on se connecte au Raspberry Pi Zero en tapant ssh admin@192.168.0.25 et on envoie la requête ifconfig pour récupérer l’adresse MAC qui est visible après ether.
A partir de là, on peut modifier ce qui est utile comme le port de diffusion, la qualité des images, …
2 – Boitier pour Raspberry Pi Zero
Le superbe boitier est manufacturé au sens manu-facturé puisque ce que ça m’a coûté, c’est juste du travail de découpe (désolé, j’ai sauté la partie ponçage ; c’est passé en production immédiatement après).
L’idée, c’est de faire des aérations et des ouvertures pour brancher la connectique … en prenant en compte le fait qu’il faut tomber où c’est faisable de faire des découpes. En gros, ni trop haut, ni trop bas.
Les découpes ont été faites de manière basique sans précaution (sauf pour mes doigts) ce qui confère un résultat visuel médiocre. Il aurait été intelligent ou du moins utile de faire des tracés précis et de travailler avec un scalpel de manière douce.
Cependant, je n’avais pas de scalpel sous la main et le plastique était épais et dur ; j’ai donc utilisé deux cutters (un a lame étroite et un autre à large large) ; le plus dur a été de ne pas trop fissurer le boitier et de ne pas casser les « charnières » en plastique fin.
Afin de positionner le Raspberry Pi à la bonne hauteur, j’ai utilisé des vis de récupération ; vous savez le genre de vis à double pas de vis comme sur un connecteur VGA.
J’ai été contraint d’en tester plusieurs afin de trouver la bonne hauteur, mais également afin de pouvoir fermer le boitier.
Mon choix a été de simplement poser le Raspberry dans le boitier et non de le visser mais cela aurait été possible en vissant dans le plastique du boitier 4 premières vis puis en accrochant la carte mère avec le second jeu de vis.
Personnellement, l’idée de pouvoir ôter le Raspberry du boitier sans avoir a dévisser a remporté le match (fainéant ou efficace le gars ??? A vous de juger).
Et voilà ce que ça donne une fois le Raspberry Pi placé.
Certes, je ne suis pas dans l’idée de réaliser une œuvre d’art ou un modèle de précision, mais je voulais que ça tombe de manière ajustée … Et c’est le cas, non ?
Pour les puristes, oui, j’ai collé un radiateur alu.
Pourquoi ?
Parce que j’en avais un en rab donc pas de dépense et pour éviter de gâcher, fallait l’utiliser. 🙂
A noter que sur la gauche de l’image, vous apercevez mon bloqueur/positionneur.
C’est un bout de la mousse intérieure du boitier dans laquelle venait s’enfoncer la clef USB.
J’ai juste découpé une bande un poil trop large puis réalisé une fente/rainure au milieu de son épaisseur pour la « clipser » entre le Raspberry et l’avant du boitier. La rainure permet de la positionner correctement. Vous verrez mieux sur cette photo –>
Des vis sont ajoutées pour que cette bande ne glisse pas vers le bas. En effet, au début, elle avant tendance à choir lors des manipulations.
Et comme des vis à double filetage, j’ai en quelques dizaines …
Je passe sur le montage du système caméra. C’est juste un module caméra avec un objectif collé dessus.
J’ai juste solidarisé les 2 projecteurs IR (Infra-Rouges) sur les côtés de ce module et fixé le tout sur le support plastique fourni avec.
Pour finir, j’ai collé le support (ruban adhésif prévu sous le support plastique.
Cependant, comme le système est en équilibre penché, j’ai déjà « perdu » la vue par décollement du module/support et « arrachage » de la nappe (sans dégât ; ouf) donc j’ai ajouté une sécurité à la Mister Bidouille :
En perçant 2 trous pour solidariser le tout avec un fil de fixation (j’en récupère aussi tout plein ; parait que c’est limite pathologique disent les mauvaises langues).
C’est basique, c’est idiot, c’est moche ?
Ben, peut-être, mais c’est non visible (le système est en hauteur dans un garage) et farouchement efficace (et ça coûte rien).
Na !
Pour finir, 3 images d’illustration.
La première, montre la taille miniature du Raspberry Pi Zero comparé à l’adaptateur USB vers RJ45 (et on aperçoit la prise USB femelle) ; les 2 suivantes sont l’ensemble caméra de surveillance avec le Raspberry Pi Zero inséré dans le boitier + le module caméra complet fixé sur le boitier + les branchements RJ45 et alimentation.
Rétroliens : Une alarme en boîte – TREVILLY.COM
j’aurais aimé avoir votre avis ?
le problème avec motioneyes OS c’est que l’on ne peut pas être avertie d’une détection ou d’une intrusion via mail
c’est ce qui me rebute le plus.
Après lorsque l’on installe motion au pire le soucis est que les vidéos sont saccadés, mais on as la détection d’intrusion
Connaisez vous un logiciel sur pi qui peut avoir une qualité vidéo stream correcte ou cela saccade pas avec une motion détection
Bonjour Damien,
Tu écris : « le problème avec motioneyes OS c’est que l’on ne peut pas être avertie d’une détection ou d’une intrusion via mail »
Je vais te contre-dire et je confirme que MotionEyeOs sait gérer la détection de mouvement avec courriel et photos jointes.
J’ai mon RpiZero (celui de cet article) qui tourne avec MotionEyeOs et qui m’envoie des courriels et des photos sans aucun souci.
Certes, j’ai une définition d’image baissée à 800×600 et un Streaming Quality à 75% pour alléger la charge CPU.
Ensuite, j’ai activé « Motion Detection » et à « Motions Notifications », j’ai passé « Send An Email » sur « On » et ça fonctionne.
Motion peut le faire mais c’est plus pénible à régler car il faut trouver les bons paramètres aux bonnes lignes 😉
Tu peux peut-être essayer ZoneMinder, mais je suis sûr que nous pouvons arriver à régler ton Rpi avec MotionEyeOs comme il faut.
Tu utilises quoi comme Rpi ?
Tu utilises quoi comme caméra ?
@ bientôt,
j’ai un pi 3
alors je t’explique ce que j’ai fais
la première fois j’ai essayer avec justement avec motion donc sa va ça marche niquel mais niveau réglage pour le motion detect c’est l’enfer; et niveau fluidité s’est nul normal etant donné que motion prend des suite d’image et non pas de la video.
Après j’ai installer motion et motioneyesos et la impec sauf la détection qui ne fonctionne pas avec la Cam du Raspberry pi, je ne sait pas pourquoi alors que avec une webcam le motion fonctionne va comprendre enfin.
Après j’ai essayer directement limage motioneyes os sur la carte du pi donc la distribution et la tu na pas le motion détecte par contre une fluidité très correcte voila ou j’en suis aujourd’hui
Re,
Alors, j’ai peut-être la piste.
J’ai cru devenir dingue un jour (on fait 4 trucs à la fois et puis …)
Quand tu ajoutes ta caméra et que tu valides, tu as « Préférences » puis « General Settings ».
Là, il faut que « Advanced Settings » soit sur « On » pour accéder au reste.
J’espère que cela n’est que ça et que tu vas pouvoir y arriver dès maintenant.
Redis-moi,
Re Alban bon je confirme tes dires en m’excusant, tu avais totalement raison il y a bien l’option générale setting sur l’image motioneye installée en distribution seule sur le Pi et pourtant je la connais cette option car quand je l’avais installé avec motion j’ai fait mes réglages et tout était nickel mais là je pense comme tu dis tu fais 4 truc en même temps tu cherches des solutions et tu zap des trucs donc voilà ça marche nickuel c’est carrément plus fluide qu’avec motioneye installée sur raspbian donc c’est parfait en tous cas merci et à bientôt
Ho, mais pas de quoi.
Je l’ai vécu cette histoire de dingue où on ne voit plus LE truc qu’il faut voir.
Alors que j’avais une autre Caméra avec MotionEyeOs et que savais donc que ça existait comme possibilité … J’ai réussi à buter aussi :-s
J’avoue que ma “maîtrise” de l’anglais avait certainement joué en ma défaveur
Après tout, réjouissons-nous : cela arrive aux autres également ; la preuve.
Et autre avantage ; non seulement tu es parvenu à tes fins mais, au passage, tu améliores cet article, en permettant à d’autres de ne pas passer à côté de cette subtilité.
Donc, merci à toi !
Rétroliens : Transformateur Micro-USB maison – TREVILLY.COM